1917

Si à l’Ouest rien de nouveau, ce fut une année de bouleversement à l’Est mais le film éponyme nous transporte sur le Front entre deux tranchées avec un casting de choix : Sam Mendes à la réalisation et Thomas Newman à la musique.

Autant le dire tout de suite, j’ai plus qu’un faible pour Thomas Newman, il serait à lui seul une raison suffisante de me déplacer dans une salle obscure et comme j’ai aussi une appétence pour la caméra de Sam Mendes… Bref, la séance s’annonçait sous les meilleurs auspices.

Impossible de ne pas parler de la performance cinématographique :

le film n’est qu’un long plan-séquence, un peu usurpé par instants grâce aux vertus des progrès techniques, mais crédible de bout en bout.

La photographie est sublime, réaliste à souhait, nous plongeant avec les soldats dans les ruines, les bombardements nocturnes.

Le casting est très réussi, s’il contient quelques acteurs dits « bankables », les rôles principaux sont dévolus à des figures moins médiatiques permettant ainsi au spectateur de s’identifier aux personnages, de ne pas y voir l’acteur mais bien le personnage.

Et pourtant… Je n’aurais sans doute pas la formule exacte, mais tout est remarquable au sens strict du terme, pas d’erreurs mais quelque chose qui ne se passe pas ou pas tout le temps.

En fait, le film défile comme s’il était incompatible de s’extasier sur la beauté et la performance et dans le même temps, se laisser emporter par l’histoire, les personnages. J’ai été happé par moment bien sûr, j’ai eu de l’empathie pour les personnages mais ce sentiment s’est fait dans les pauses de l’action, dans les repos de la caméra, du son et de l’image. Et, pour une fois, la musique de Thomas Newman s’est contentée de remplir les codes et les usages du genre mais n’a pas réussi à apporter ce petit plus qui transporte. Evidemment, on ne peut être déçu que de ceux dont on attend quelque chose. Alors pardon cher Thomas, je me permets cette familiarité, pour cette critique, vous m’avez tellement donné de plaisir au cinéma et vous êtes sans doute une de mes raisons d’être compositeur que j’attends une forme de miracle musical à chaque fois.

Ce n’est que partie remise, je serai, il va sans dire, au cinéma pour écouter votre prochain travail et ce, quelle que soit l’année !

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