L’angoisse de la page blanche

Crédit photo : Duane_j

La page blanche ou plutôt les portées blanches et le manque d'inspiration. Blog Adélie Prod.

Elle est là devant moi…

Bon, pour être tout a fait franc, pas vraiment blanche… quelques lignes horizontales par paquets de cinq l’habillent. Bref, des portées, mais elles sont bien vierges de toute note, pas encore effleurées par la mine de mon crayon. C’est l’instant d’avant, l’instant avant de poser le premier signe, la clef, la mesure…

Si j’ai sorti cette feuille de papier musique, ce n’est pas sur le coup d’un élan soudain d’inspiration mais bien parce que devant moi j’ai une clef USB, reçu ce matin…

Cette clef contient un film d’animation. Oui, il ne s’agit de plans secrets d’une arme mortelle ou de listes de bénéficiaires de comptes dans des paradis fiscaux. Simplement un film, c’est à dire, beaucoup plus d’imagination et de créativité que dans les deux exemples évoqués précédemment. Un film que je serai un des privilégiés à voir avant le public, un film encore en création. C’est une étape étrange, on va découvrir une nouvelle œuvre avec la confiance du réalisateur qui nous confie son projet, qui accepte de dévoiler son film avec un montage perfectible, avec ses défauts soumis à notre regard, notre critique.

Moment particulier, le premier visionnage, vais-je aimer le graphisme, l’histoire, les personnages, le rythme ???

Aujourd’hui j’ai le champ libre. Le réalisateur ne m’a pas donné de consignes, il attend mes propositions. C’est à la fois magique parce que les possibilités sont énormes et à la fois difficile parce que l’on peut vite s’égarer…

Le film est là, il défile sur mon écran, silencieux… Et c’est bien ce silence le plus étrange. La version que j’ai reçue n’est pas encore bruitée. Les personnages prennent vie, bougent, évoluent, l’histoire se déroule sous mes yeux dans un silence que seul le bruit du ventilateur de l’ordinateur vient perturber. L’expérience n’est pas nouvelle mais reste unique. Il faut se situer dans cet espace, imaginer, ne pas se laisser absorber par le vide.

Et là, comme un écho, ma page blanche, mes portées qui attendent mon inspiration.

L’inspiration ! Un grand mot par lequel on remet son processus de création à des forces obscures ou occultes, des énergies mystiques, voire des substances plus ou moins licites. Imaginez le compositeur, les cheveux hirsutes, assis derrière son piano un crayon entre les dents en connexion directe avec l’équipe des muses au grand complet !!!

Lumière tamisée, gros plan sur une goutte de sueur glissant le long de la tempe, le cerveau en ébullition, comme dans un film quoi !!!!

(à suivre: L’improvisation)

Nathanaël

0 réponses

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.